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Fragilités
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Fragilités, chemin d'humanité et d'espérance

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Echos de la soirée de carême du 28 février 2012

Nos fragilités sont comme des semences d’avenir. Elles n’ont aucune utilité à l’état brut. Comme le grain qui se désintègre dans les entrailles de la terre, nos fragilités nous désintègrent dans les profondeurs de nous-mêmes. Et qui pourrait croire alors que de tout cet anéantissement couve un printemps ?

La reconnaissance de notre fragilité est la condition d’ouverture à la diversité. Si nous refusons de paraître fragile, nous devenons très faibles. Plus nous sommes convaincus de notre vraie fragilité, plus nous humanisons le monde. Plus notre relation de confiance avec Jésus, vivant en nous, est solide, plus nous pouvons assumer nos fragilités sans tomber dans la faiblesse.

Le travail de guérison de Jésus de Nazareth n’était pas de l’ordre du soin, mais de l’ordre de la guérison pour la remise debout de l’humain. Chaque guérison intérieure réinstaure la personne dans la société. Jésus est allé jusqu’au bout du don de soi : il a tout porté, et la fragilité, et la faiblesse. Puis il nous laisse avec une foi pleine de trous, et sans aucunes barrières :

Le vent souffle où il veut.
Le tombeau est vide.
Il est parti, ascensionné, mais debout.

De nos jours, la situation économique et sociale est fragile. Les associations caritatives ou nous-mêmes, rencontrons des situations de précarité. Des familles se retrouvent avec des factures impayées, des coupures d’électricité. Nous sommes appelés à aller à la rencontre, à écouter, à accueillir, à espérer contre toute espérance, à croire contre toute évidence. Nous sommes appelés à accompagner les poussées, à valoriser les possibles. Ainsi germe la confiance qui fait toutes choses nouvelles.

L’évangéliste Marc, au chapitre 2 nous raconte la guérison d’un paralytique. Il est porté sur un brancard par quatre hommes. Ils ne peuvent pas rentrer par la porte car il y a trop de monde dans la maison. Mais ils ne se découragent pas et passent par le toit pour être sûrs de rencontrer Jésus. Le malade ne peut rien faire de lui-même, il est porté par des frères. Jésus voit la foi des porteurs. Il dit au paralytique tes pêchés te sont remis. Puis ensuite, lève-toi et rentre chez toi. Jésus permet au malade de sortir de son exclusion. Alors le paralysé se lève et sort par la porte à la stupéfaction générale.

Que faisons-nous aujourd’hui ? Quelle est notre conviction de porteurs ?  Baissons-nous les bras ou bien cherchons-nous des solutions avec les intéressés, en groupes de travail ? Quels choix courageux posons-nous pour un vivre ensemble plus juste, plus humain, plus fraternel ? Comment témoignons-nous de notre rencontre avec le Vivant ?

Les textes bibliques ne cessent de nous interpeller. Par exemple, l’apôtre Paul peut être interprété comme un homme fragile qui comprend la faiblesse. Paul est fragile dans ses origines, dans sa santé et dans sa solitude.  Tout cela le rend attentif aux autres : à Corinthe, il travaille de ses mains. Il est attentif à la faiblesse des gens. Il se fait tout à tous.
En même temps, Paul ne se noie pas dans la faiblesse commune, il prend du recul en disant : C’est de grand cœur que je ne me complais pas dans la faiblesse, C’est lorsque je suis fragile que je suis fort.

D’après Albert  Rouet, Eléna Lasida, Francis Marécaille et Alain Tessier.